Saint-Pamphile :
pas d’inquiétude concernant
des immigrants illégaux au poste frontalier

JOSÉ SOUCY

La décision réaffirmée par le président élu des États-Unis Donald Trump de procéder à l’expulsion massive des immigrants illégaux a suscité maintes préoccupations au Canada et au Québec quant à la possibilité d’un afflux majeur de demandeurs d’asile. Si les élus municipaux de certaines régions frontalières du Québec ont signalé qu’ils recevaient des questions de la part de leurs citoyens à ce sujet, il n’en est toutefois rien dans la MRC de L’Islet avec le poste frontalier de Saint-Pamphile.

Questionné à ce sujet par Le Placoteux, le maire de Saint-Pamphile Mario Leblanc n’a démontré aucune inquiétude face à un possible afflux d’immigrants illégaux fuyant les États-Unis de Donald Trump par le poste frontalier local. « Ce qu’il faut savoir, c’est que la Blanchette Road après les douanes est en terre, et que le village le plus proche est à plus d’une heure. Donc non, nous n’entretenons aucune inquiétude localement à ce sujet », déclare-t-il.

Même son de cloche du côté du préfet de la MRC de L’Islet, Normand Caron. « Lorsque, dans le passé, il y a eu une entrée massive d’immigrants venant des États-Unis, rien n’a été porté à notre connaissance du côté du poste frontalier de Saint-Pamphile. Il faut dire que la localité la plus proche partant de ce chemin de terre est à minimalement une heure de route en voiture, de sorte qu’à pied, il s’agirait de tout un pèlerinage du style de Compostelle pour arriver chez nous », ajoute-t-il en boutade au Placoteux.

Rappelons que le point de passage frontalier de Saint-Pamphile, qui relie la localité aux États-Unis, est principalement utilisé par les camions canadiens d’exploitation forestière qui se dirigent vers le North Maine Woods, situé dans le Maine. À proximité de cette porte d’entrée chez l’Oncle Sam se trouve une station de contrôle de la compagnie chargée de délivrer les permis nécessaires pour accéder au bois. Les opérations d’exploitation forestière sont menées dans cette partie du Maine depuis des décennies, et l’usine de transformation à Saint-Pamphile est adjacente à cette frontière.

Poste de douane à la frontière avec les États-Unis, principalement destiné à la circulation du bois. Photo : Wikipédia

Soutenir l’équilibre études-travail des jeunes

MARC LAROUCHE

La démarche COSMOSS Bas-Saint-Laurent déploie une campagne régionale intitulée J’ai trouvé mon équilibre visant à sensibiliser parents, employeurs et adultes significatifs à l’importance d’un juste équilibre entre études et travail chez les jeunes.

« Nos jeunes jonglent avec les études, le travail, et parfois même des responsabilités familiales. Trouver un équilibre n’est pas toujours simple », explique Annie-Claude Pineault, agente régionale de liaison et d’expertise en conciliation études-travail chez COSMOSS Bas-Saint-Laurent. Avec cette nouvelle initiative, l’organisme met de l’avant des outils et des stratégies pour favoriser cet équilibre, dans l’intérêt de la réussite éducative et du bien-être des jeunes.

L’idée de cette campagne est née des préoccupations du terrain, relayées par des partenaires locaux et des sondages. Les données démontrent qu’au-delà de 15 heures de travail par semaine, les risques de décrochage ou de démotivation scolaires augmentent. « En plus, la conciliation études-travail est un enjeu crucial pour les jeunes universitaires qui jonglent avec des horaires chargés et des projets de vie », précise Mme Pineault.

Les initiatives COSMOSS s’inspirent d’expériences vécues. Par exemple, des concours comme Mon boss, c’est le meilleur! mettent en lumière des employeurs qui favorisent une conciliation positive. Parmi les pratiques reconnues, on retrouve la réduction des heures de travail lors des périodes d’examens, la possibilité d’étudier pendant des moments calmes au travail, ou encore un soutien actif dans la gestion des priorités.

L’aide de l’entourage
La campagne J’ai trouvé mon équilibre s’adresse aussi aux parents et à l’entourage des jeunes. « Les adultes significatifs peuvent poser de simples questions : est-ce que ton sommeil est suffisant? As-tu du temps pour tes loisirs? Ces gestes peuvent tout changer », insiste Mme Pineault. La communication entre les jeunes, leurs parents et leurs employeurs est au cœur de cette démarche. « L’équilibre naît d’un dialogue constant », ajoute-t-elle.

Selon un sondage réalisé en 2023, une majorité des jeunes de 12 à 16 ans occupent un emploi pour financer leurs dépenses personnelles (74 %) ou pour accumuler de l’épargne (57 %). « Si ces expériences enrichissent leur parcours, elles nécessitent un encadrement pour éviter les effets négatifs sur leurs études », conclut Mme Pineault.

Les actions de sensibilisation, déjà amorcées sur les réseaux sociaux, culmineront au printemps 2025 par une offensive dans les médias traditionnels. Cette période coïncide avec des moments critiques pour les jeunes, comme les examens finaux. Par ailleurs, une page web dédiée — cosmoss.qc.ca — propose des ressources pratiques pour les employeurs, les parents et les jeunes eux-mêmes.

Grâce à cette campagne, COSMOSS espère engager toute la communauté régionale dans un effort collectif pour soutenir les jeunes.

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